Vinâve d'Ile, c'est la 3ème artère commerciale du pays après la
rue Neuve à Bruxelles et
le Meir à Anvers. Un haut lieu du commerce depuis mille ans. Jusqu'au 19ème siècle, le quartier était une île dans la ville. Mais dès le 10ème siècle, la construction de la collégiale
Saint-Paul, entamée par
Eracle et achevée sous
Notger, entraîne un important peuplement de ce faubourg qui oblige le prince-évêque Réginard (1025-1037) à jeter des ponts pour relier l'île à la Cité. Ainsi allaient naître les pont d'Ile et pont d'Avroy, rapidement envahis par l'activité économique. A la même époque, se construit le
pont des Arches rattachant le faubourg d'
Outremeuse au noyau urbain primitif aux environs de la place du Marché et de la place Saint-Lambert.
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Vinâve d'Ïle |
Le bras de Meuse appelé
Sauvenière, asséché et comblé en 1844, a donné naissance au boulevard éponyme ainsi qu'à celui qui le suit, le boulevard d'Avroy et à la rue de l'Université.
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le Boulevard de la Sauvenière vue du ciel |
Le quartier de l'Ile bénéficie de deux "centres" culturels situés de part et d'autre du piétonnier: les
Chiroux et les
Grignoux. Ces appellations remontent au 17ème siècle et désignaient alors deux factions socio-politiques opposées. Les premiers étant partisans du
pouvoir du prince et s'organisaient pour le maintien de l'ordre. Leur uniforme noir et blanc les assimilait à des hirondelles d'où leur nom en wallon "Chiroux". Les seconds représentaient le
pouvoir démocratique. C'est drôle l'histoire. Elle n'est jamais bien loin. aujourd'hui, les Chiroux sont connus aussi pour être un
grand centre de lecture publique dépendant du pouvoir provincial. Les Grignoux
ont développé la culture pour tous à travers des centres cinématographiques, des concerts et des rencontres pour tous.
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Le centre culturel les Chiroux |
La montagne de Bueren : elle donne acccès
aux coteaux de la Citadelle et s'enflamme chaque premier week-end d'octobre lors de la fabuleuse
nocturne. La toponymie vient du nom de
Vincent de Bueren, une sorte de capitaine qui conduisit en 1468 un groupe de courageux volontaires afin de tenter de renverser le Duc de Bourgogne
Charles le Téméraire qui faisait alors le siège de Liège avant d'en faire le sac. Ce groupe connu sous le nom des
600 Franchimontois aurait emprunté ce chemin pour parvenir à Sainte-Walburge. Contrairement à la légende urbaine, la montagne ne compte pas 600 escaliers mais
374 - et 404 lors de sa construction à la fin du 19ème siècle - et, non, Vincent de Bueren n'est jamais passé par là. Il a emprunté un chemin au départ du
Fond Pirette. Mais bon, les hommes et l'Histoire ont fait de cet épisode un monument de la cité qu'on n'escalade jamais par hasard et que les touristes apprécient énormément. La vue d'en haut vaut le détour.
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La montagne de Bueren lors de la nocturne |
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