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vendredi 9 décembre 2011

Liège, le passé toujours présent

Vinâve d'Ile, c'est la 3ème artère commerciale du pays après la rue Neuve à Bruxelles et le Meir à Anvers. Un haut lieu du commerce depuis mille ans. Jusqu'au 19ème siècle, le quartier était une île dans la ville. Mais dès le 10ème siècle, la construction de la collégiale Saint-Paul, entamée par Eracle et achevée sous Notger, entraîne un important peuplement de ce faubourg qui oblige le prince-évêque Réginard (1025-1037) à jeter des ponts pour relier l'île à la Cité. Ainsi allaient naître les pont d'Ile et pont d'Avroy, rapidement envahis par l'activité économique. A la même époque, se construit le pont des Arches rattachant le faubourg d'Outremeuse au noyau urbain primitif aux environs de la place du Marché et de la place Saint-Lambert.

Vinâve d'Ïle

Le bras de Meuse appelé Sauvenière, asséché et comblé en 1844, a donné naissance au boulevard éponyme ainsi qu'à celui qui le suit, le boulevard d'Avroy et à la rue de l'Université.

le Boulevard de la Sauvenière vue du ciel

Le quartier de l'Ile bénéficie de deux "centres" culturels  situés de part et d'autre du piétonnier: les Chiroux et les Grignoux. Ces appellations remontent au 17ème siècle et désignaient alors deux factions socio-politiques opposées. Les premiers étant partisans du pouvoir du prince et s'organisaient pour le maintien de l'ordre. Leur uniforme noir et blanc les assimilait à des hirondelles d'où leur nom en wallon "Chiroux". Les seconds représentaient le pouvoir démocratique. C'est drôle l'histoire. Elle n'est jamais bien loin. aujourd'hui, les Chiroux sont connus aussi pour être un grand centre de lecture publique dépendant du pouvoir provincial. Les Grignoux ont développé la culture pour tous à travers des centres cinématographiques, des concerts et des rencontres pour tous.

Le centre culturel les Chiroux

La montagne de Bueren : elle donne acccès aux coteaux de la Citadelle et s'enflamme chaque premier week-end d'octobre lors de la fabuleuse nocturne. La toponymie vient du nom de Vincent de Bueren, une sorte de capitaine qui conduisit en 1468 un groupe de courageux volontaires afin de tenter de renverser le Duc de Bourgogne Charles le Téméraire qui faisait alors le siège de Liège avant d'en faire le sac. Ce groupe connu sous le nom des 600 Franchimontois aurait emprunté ce chemin pour parvenir à Sainte-Walburge. Contrairement à la légende urbaine, la montagne ne compte pas 600 escaliers mais 374 - et 404 lors de sa construction à la fin du 19ème siècle - et, non, Vincent de Bueren n'est jamais passé par là. Il a emprunté un chemin au départ du Fond Pirette. Mais bon, les hommes et l'Histoire ont fait de cet épisode un monument de la cité qu'on n'escalade jamais par hasard et que les touristes apprécient énormément. La vue d'en haut vaut le détour.

La montagne de Bueren lors de la nocturne

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